Gestion de l'obsolescence

A l’instar de la mise en service ou de la maintenance, l’obsolescence fait partie du cycle de vie d’une machine ou d’un produit. Pourquoi est-ce inévitable ? Quelles en sont les conséquences ? Comment y répondre ? Découvrez l’importante de la gestion de l’obsolescence.

Qu'est-ce que l'obsolescence ?

La définition de l’obsolescence d’un produit ou d’une machine est le fait d’être dépassé, désuet. Cela se caractérise par la perte de sa valeur d’usage, une diminution de ses performances, même s’il semble en bon état. Le gouvernement affine cette définition en distinguant plusieurs types d’obsolescence :

Obsolescence d’évolution : le produit ne correspond plus à « la mode »
Obsolescence fonctionnelle : le produit ne correspond plus aux usages attendus d’un point de vue technique. De nouvelles technologies plus efficaces, plus récentes, viennent remplacer celui-ci

L’obsolescence est donc un phénomène normal de vieillissement.

Il est d’autant plus ressenti dans le domaine de l’industrie où les technologies recherchées sont de plus en plus pointues et précises. Comme un vieux lave vaisselle qui ne sèche plus ou un sèche linge qui nécessite 2 cycles pour sécher, l’obsolescence touche aussi les outils de production comme les machines spéciales ou les robots.

Quels sont les conséquences de l'obsolescence sur la chaine de production ?

L'outil de production coûte plus cher

Un stock de pièces de rechange rares entraine une hausse du prix des pièces restantes. Et comme tout vieil outil, nombreuses peuvent être les petites réparations du quotidien pour continuer à fonctionner au mieux. Ces corrections palliatives et non correctives, représentent souvent un coût négligeable sur l’instant, qui peut augmenter en fonction de la récurrence. Prenons l’image d’un sèche linge qui nécessite 2 cycles au lieu d’un pour arriver au même résultat : remplacer la machine semble plus cher qu’un second cycle, mais en additionnant les coûts de l’eau et l’électricité de tous les seconds cycles, l’écart de prix n’est plus aussi évident.

L'outil de production perd en fiabilité

Le risque de tomber en panne ou de casser augmente avec une technologie vieillissante. Bien que les fournisseurs garantissent une disponibilité des pièces de rechange pendant de nombreuses années après l’arrêt de la fabrication, cette couverture n’est pas éternelle et les stocks se raréfient. Si les arrêts de production durent le temps de trouver des pièces, c’est toute la chaine de production qui en pâtit.

L'outil de production n'est pas pérenne

Bien que la machine de production ou le robot aient servis pendant de nombreuses années et qu’ils soient toujours fonctionnels, il se peut qu’ils soient incompatibles avec les technologies plus récentes du reste de l’usine. Cette disparité pourrait empêcher les performances optimales de la production ce qui peut se ressentir dans les résultats de l’entreprises, face à un concurrent qui bénéficie de technologies plus récentes.

De plus, des machines de production comme les robots ont un cycle de vie particulièrement long, leur vieillissement et obsolescence n’arrivent qu’au bout de 15-20-25 ans en production. Elles auront donc été fabriquées selon les normes et règlementations de l’époque qui prenaient moins en compte l’impact de telles machines sur l’environnement. Les enjeux écologiques d’aujourd’hui impliquent la fabrication d’outils moins polluants, moins consommateurs d’énergie et plus respectueux de l’environnement.

Comment anticiper l'obsolescence ?

De part son caractère inévitable, la gestion de l’obsolescence est un sujet à prendre en compte le plus tôt possible. Sans pouvoir le ralentir, il existe des solutions pour l’anticiper et trouver le moment opportun pour agir.

Avantages

Y réfléchir dès l’achat :

Cela semble contre intuitif, mais penser à la gestion de l’obsolescence dès l’achat d’un outil de production permet de choisir le meilleur produit. Ainsi, ce choix ne se base pas uniquement sur le prix ou les performances, mais également sur l’accompagnement et les solutions de suivi proposées par le fournisseur. Par exemple, il peut être pertinent d’opter pour des équipements avec les technologies les plus récentes, permettant ainsi d’avoir accès aux données et à l'analyse de leur état de santé en temps réel. Ces informations seront précieuses pour connaitre l’usure de la machine en temps réel, les maintenances à venir etc… Découvrez un exemple de dashboard de données robots en temps réel.

Bien entretenir l’outil de production :

Une machine entretenue est une machine fiable. Non seulement l’outil de production est au maximum de ses performances, mais les informations remontées lors des maintenances sont un indicateur précieux de son usure. Peuvent en découler des actions palliatives, correctives ou préventives. Si les maintenances semblent coûteuses, il est de plus en plus courant d’opter pour des contrats de maintenance qui contiennent tous les services nécessaires à la bonne santé de l’outil et avec un prix lissé à l’année. Découvrez un exemple de contrat sérénité ou d’autres niveaux de maintenance existent pour convenir à tous les besoins.

Être formé :

Bien que le constructeur soit généralement le plus qualifié pour entretenir son équipement, former vos équipes en interne permet de mieux connaitre la technologie et de pouvoir agir en cas d’imprévu mineur. Pour les autres cas, les équipes peuvent à minimas fournir des informations utiles aux experts compétents. La formation assure une autonomie et une meilleur compréhension des machines de production. C’est le cas pour les robots : initiation à la robotique, apprentissage de la programmation, formation à l’entretien mécanique des outils, en niveau débutant ou expert, en ligne ou dans les centres de formation, des modules de formations existent pour tous les profils.

La disponibilité des pièces de rechange :

Le principal risque d’une machine vieillissante ou obsolète est la disponibilité des pièces de rechange. Très souvent les fournisseurs maintiennent les stocks de pièces de rechange 20 à 25 ans après l’arrêt de production de la machine initiale. Mais il faut également prendre en compte l’accès et le prix de ces pièces. Avec l’ère du e-commerce et de la digitalisation, il existe de plus en plus de plateformes en ligne qui vous permettent de vérifier la disponibilité des pièces dont vous avez besoin, leur délai de livraison, leur prix. Certaines sont même directement liées à votre parc, vous permettant de filtrer pour vos équipements spécifiques. Tester la fonctionnalité des filtres sur my.KUKA.com.

En conclusion, pour une bonne gestion de l’obsolescence, il faut anticiper tout au long de la vie de la machine de production. Avec un partenaire fiable, ce phénomène inévitable est appréhendé de la meilleure des façons : sereine et transparente. Des solutions palliatives et même curatives avec le remplacement de l’équipement, permettent de gérer cette obsolescence.

Si le remplacement résous l’obsolescence de la précédente machine, il permet également de gagner du temps ainsi que de l’argent. C’est le cas des solutions de retrofit KUKA qui permettent la constitution d’un stock de pièces de rechange avec l’ancienne machine ou la valorisation de celle-ci pour financer l’acquisition d’une nouvelle génération de robot. Un accompagnement est également mis en place selon les besoins : transfert des programmes à l’identique sur le nouvel outil ou mise à jour et optimisation de l’existant.