Danse avec les robots : Stromae en tournée avec dix robots KUKA

"Les stars de ce spectacle sont évidemment les robots", souligne Stromae dans une vidéo Instagram publiée en juillet 2022, dans laquelle il présente à la fois le chien robot, qui est autorisé à se produire brièvement avec lui, et les bras robots KUKA, qui sont une partie fixe du décor de la scène. Ces dix robots KR QUANTEC - cinq suspendus au plafond, cinq debout sur le sol - caractérisent le spectacle par leurs mouvements chorégraphiés. Le partenaire système de KUKA, Vendôme Robotics de Paris, a agi en tant qu'intégrateur et a veillé à ce que les robots KR QUANTEC tiennent les écrans LED surdimensionnés de manière sûre et les déplacent de manière coordonnée.

Dans sa tournée "Multitude", Stromae, de son vrai nom Paul Van Haver, se positionne une fois de plus comme un artiste qui offre plus qu'un simple divertissement. Il ne se contente pas de montrer ses talents et ses sourires, mais il partage aussi des problèmes et des douleurs personnelles avec son public. Une immersion et un partage de ses émotions.

Par exemple, il a chanté sur la séparation précoce de son père ("Papaoutai"). Lorsque Paul était un garçon de six ans, ses parents se sont séparés et son père, un Tutsi, est retourné dans son pays natal, le Rwanda. Là-bas, il a été assassiné dans la guerre civile en 1994. La mère de Paul a élevé seule ses cinq enfants en Belgique. Paul Van Haver a commencé très tôt à prendre des cours de musique et s'est produit comme rappeur à l'âge de 15 ans, à l'époque sous le pseudonyme d'OpsMaestro. Comme Maestro était déjà pris comme pseudonyme, il a simplement changé les syllabes et est devenu Stromae. En 2009, il fait un stage à la station de radio Nouvelle Radio Jeunesse à Bruxelles, qui a joué sa chanson "Alors on danse" dans son programme. En 2010, "Alors on danse" est devenu numéro 1 au hit-parade des singles en Allemagne, premier titre francophone depuis "Ella, elle l'a" de France Gall en 1988.

La définition de la "multitude" telle que la définit Stromae laisse place aux aspects les plus divers de chaque personne. Elle permet aussi bien la légèreté et l'amusement (reflétés, par exemple, dans la chanson "Mon amour") que d'aborder ouvertement la maladie mentale (comme dans la chanson "L'enfer"). L'artiste réunit différents instruments tels qu'un synthétiseur, un piano, un saxophone, ainsi que la flûte ney persane et le luth à tube chinois Ehru, et a depuis longtemps cessé de se cantonner à un quelconque genre musical.